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Les couples qui durent ont appris à travailler sur leurs croyances, héritées de leur éducation.
Les premières années de mariage, les croyances très ancrées dans le bagage psy reçu de notre enfance sont sans doute écrasées par la passion amoureuse. Puis ces croyances limitantes, parfois empoisonnantes ou paralysantes, risquent de nous empêcher de grandir personnellement et par conséquent de créer des conflits dans le couple.
La croyance que mon conjoint va régler tous nos problèmes fait de lui une béquille qui m’empêche en réalité de grandir. Si le conjoint porte nos blessures de vie, on risque une relation déséquilibrée entre dominant et dominé.
Si j’attends que mon conjoint vienne me compléter et combler mes manques, je deviens passif. Je risque de ne plus être responsable de mes propres besoins et en plus reprocher à mon conjoint de ne pas y répondre.
Le syndrome du sauveur atteint celui qui porte son conjoint dans ses fragilités mais finit par y puiser toute sa raison de vivre. Et si le conjoint va mieux, les rôles risquent de s’inverser. Des mères de famille débordées oublient leurs besoins et leurs priorités.
Garder une façade sociale positive du couple à l’extérieur permet de donner le meilleur de nous en société et d’entendre des compliments sur son conjoint ; ce peut être valorisant et redonner confiance en mon couple.
Il faut un cadre sécurisé avec des valeurs communes pour vivre son amour. Et le nourrir en puisant dans les bons souvenirs.
La routine crée un cadre sécurisant et elle peut être positive si on laisse place à l’imprévu.

Faire mémoire et reparler des bons souvenirs du couple à ses débuts, évoquer l’origine de notre couple permettent de réactualiser la source et les richesses du couple et de revivifier son mariage. Remettre du positif dans le regard l’un de l’autre renforce les sentiments. Avant d’accuser son conjoint de son mal-être dans le couple, il faut veiller à travailler son estime de soi et prendre sa part de responsabilité. Les différences de caractère, d’opinion, de talents, d’interprétation des évènements entre les deux membres d’un couple ne doivent pas être vues comme des obstacles mais plutôt comme des richesses, voire même des complémentarités qui sont une chance pour le couple. Etre capable de dire « je comprends que tu es différent/e de l’image que je m’étais faite de toi et que tu ne peux pas y répondre mais je t’aime comme tu es ». Les couples qui durent se nourrissent des qualités de chacun. Ils apprennent à comprendre que leur union n’est ni une fusion ni une uniformité. Chaque personne a les défauts de ses qualités.
La croissance de l’intimité favorise la durée des couples. L’intimité se crée peu à peu en se livrant à l’autre à cœur ouvert, avec des mots justes, y compris dans la sexualité.
Savoir se dire en vérité, livrer ses vulnérabilités suppose l’écoute inconditionnelle et bienveillante de l’autre ainsi que le respect de sa liberté. Il faut cultiver le désir de s’aimer et de durer : c’est une détermination commune à faire durer le couple. La gratitude est aussi un moyen de faire durer le couple.